Charlotte Gainsbourg reconnaît qu’« IRM », son deuxième album studio, devrait judicieusement être considéré comme un album de Beck, puisque ce dernier a composé et produit l’opus.
« C’est du Beck », indique-t-elle, « j’espère que je l’ai inspiré. Mais il a tout écrit. » L’actrice française s’improvise chanteuse depuis ces cinq dernières années et se prononce dessus : « je n’analyse pas pourquoi je fais cela, je veux tout simplement le faire. J’en tire beaucoup de plaisir, même si tout ne doit pas être fait pour le plaisir. Je ne me considère pas comme étant une chanteuse et je ne veux vraiment pas analyser le pourquoi et le comment de la chose. »
« J’ai placé assez de poids sur mes épaules à cause de mon père [Serge Gainsbourg] », poursuit-elle, « je ne veux donc pas me tracasser à savoir si c’est légitime ou pas. J’en suis tout simplement capable, donc je me sens chanceuse. J’ai connu un rapport très étrange avec la musique quand il est mort (en 1991). Tout devint très pénible. C’est parce qu’il n’est plus ici que c’est tellement difficile pour moi, parce que je dois m’accommoder avec l’héritage, et il est tout le temps ici. »
« Je peux entendre sa musique, toutes les paroles, j’entend chaque mot », rajoute-t-elle, « je pense c’est la principale raison qui a fait que je chante en anglais. J’avais besoin d’un peu plus de distance. »
-MA-