Samedi 22 mars, 18h30 : Les portes de la salle rouge mythique du boulevard Rochechouart, s’ouvrent enfin, laissant s’engouffrer le millier de spectateurs qui attendaient déjà devant depuis 14h !

19h : La salle, souvent décrite comme un petit Olympia de par sa configuration, est déjà presque remplie, de haut en bas, le public trépigne d’impatience et à du mal à cacher son enthousiasme !

19h30 : La Cigale est pleine à craquer, une fosse remplie de fans chaud bouillants, un balcon bondé de fans et de vip, assis, mais à l’affût du moindre mouvement pouvant commencer sur scène. DJ James envoie le son et Zaho arrive sur scène, pleine d’énergie. Elle ouvre avec brio le concert. Pour sa toute première scène parisienne Zaho assure 20 minutes de show avec tous les nouveaux titres de son premier album « Dima ». Le public est chaud et reprend avec elle ses refrains les plus connus. Elle terminera en beauté avec « C’est Chelou », laissant la foule heureuse et plus motivée que jamais à accueillir celui pour lequel ils sont tous venus, parfois de très loin.

19h55 : La lumière se rallume, c’est l’entracte et le public a 20 minutes pour aller se désaltérer au bar ou encore aller chercher la figurine collector de la Fouine ou quelques uns de ses superbes t-shirts strassés, à son effigie, en vente au marchandising près de l’entrée.

20h20 : La lumière s’éteint. Une explosion retentit et surprise ! Un écran est apparut sur la scène. Une musique puis des images. La foule comprend enfin qu’elle va assister en exclusivité au premier court métrage de La Fouine, diffusé pour la première fois à la Cigale.

Une première du genre dans un concert de rap français ! La foule hurle ! L’effet de surprise fonctionne à merveille. Premières images : on voit Mouloud en manteau noir accompagné d’une charmante jeune femme marcher devant un hôtel. Puis apparaît La Fouine devant l’hôtel en blouson de cuir noir. La foule est en délire. L’histoire se passe le jour du concert. Les images défilent… Puis apparaît sur l’écran le visage qui fera littéralement hurler la salle entière : BOOBA ! A chacune de ses apparitions la salle est en délire ! Le film s’arrête, l’écran remonte et sur scène on voit arriver La Fouine sur un piwi, en blouson de cuir noir, comme sorti tout droit du film. Une arrivée fracassante sous le bruit des sirènes de police, des applaudissements, des cris, et entourée d’une fumée blanchâtre. DJ Battle en hauteur sur la scène démarre le show tel une rock star.

Le spectacle commence avec le titre « La Danse du Ghetto » qui mettra le feu. La Fouine, son backeur Kyu et DJ Battle vont alors enchaîner les titres, tenant la salle en plein délire. Du medley sur instru Us de DJ Battle, à « Dignity » ou « On s’en bat les couilles » et « Ma tabatière » la foule ne cessera de danser. Puis arrivent les premiers invités du show Gued’1 et Kennedy pour le titre « Banlieue Sale », sur lequel La Fouine dédicacera Ministère AMER et NTM. Puis il enchaînera avec son titre devenu culte « Qui peut me stopper » que toute la salle chantera d’un bout à l’autre du titre. Il continuera le titre seul à la guitare assis sur un tabouret en expliquant qu’à ses débuts personne ne voulait lui donner d’instrus, et qu’il a donc composé cette mélodie à la guitare. Il enchaînera ensuite toujours à la guitare avec « Talkin’ bout a Revolution » de Tracy Chapman…

Et puis il commencera « L’Unité » annonçant au public toujours en délire, que J-Mi Sissoko n’a malheureusement pas pu être là. J-Mi sortira alors de nulle part surprenant notre MC de Trappes, qui n’en croyait pas ses yeux. C’était la première surprise de la soirée ! Il y en aura beaucoup d’autres ! La Fouine commencera son titre « Reste en chien » et après avoir dit : « Tu t’es fais griller comme Tunis et Aketo… » et l’avoir fait répéter 2 fois au public, les deux rappeurs en question débouleront sur la scène et interpréteront le titre culte de Sniper « Gravé dans la roche ». Autre moment fort du concert, le changement de tenue de La Fouine.

Il arrivera pour une deuxième partie de show en costume noir, chemise blanche chaussures noires et interprétera avec son pianiste « Drôle de parcours » un peu à la Jacques Brel. Des moments forts en émotion comme celui de « Je regarde Là Haut » émouvant témoignage d’amour à sa mère disparue trop tôt, toujours en piano voix, chemise blanche, cravate…

La reprise toujours avec le piano de « Aux Champs-Elysées » de Joe Dassin, façon 2008, un classique de la variété française, épatera le public qui reprendra en chœur chaque refrain : « pam pam pam pam pam ».

L’arrivée de Mac Tyer sur « 93 tu peux pas test » repris avec le public qui allait de surprise en surprise, fut un vrai boulet de canon. Ses 3 danseurs dont l’un est arrivé sur scène en sautant du balcon (salto avant) ont aussi marqué la soirée sur « Cherche la monnaie ». Et l’apogée du spectacle fut évidemment l’arrivée de Booba pour « Reste en chien », juste avant le dernier rappel.

La Fouine à la Cigale, un concert d’anthologie, qui restera gravé à jamais dans toutes les mémoires des 1400 privilégiés ce soir là. De très beaux moments, un vrai show fort en émotions et en sensations fortes. D’incroyables témoignages d’amour du public à La Fouine, des moments rares dans un concert de rap !

Il repartira sous les applaudissements. Chapeau bas l’artiste !

-AVA- Crédit photo :K-Reine