Le rappeur Orelsan vient d’obtenir un verdict dans l’affaire « Sale Pute » qui l’opposait au groupe féministe « Ni Putes Ni Soumises » : il a été relaxé.
Poursuivi pour « provocation au crime » pour sa chanson de 2009, Orelsan vient d’être relaxé ce mardi par le tribunal correctionnel de Paris. L'avocat du rappeur, Me Simon Tahar, a salué ce jugement, en qualifiant ce procès comme celui « de la liberté d'expression et de la création ». Pour sa défense, Orelsan avait déclaré que la chanson était une fiction dans laquelle il interprète un homme ivre de haine après que sa copine l’ait trompé.
De son côté, l’association « Ni Putes Ni Soumises » se dit « déçue, mais pas étonnée » par cette décision. Interrogée par L'Express, la présidente de l'organisation, Asma Guenifi s'estime « déjà très contente qu'il y ait eu un procès ». Pour elle, le but a été atteint, puisqu’il s’agissait « d'alerter l'opinion sur certains propos et sur le vide juridique de la condition de la femme en France. »
Bien qu’il ait été boycotté pendant un certain temps suite au dépôt de la plainte de 2009, Orelsan a réussi son retour sur le devant de la scène cette année avec son nouvel album « Le Chant des Sirènes » et ses 2 Victoires de la Musique remportées.