Eric Zemmour vient d’obtenir la condamnation de Youssoupha dans le procès qui les opposait.

Le journaliste avait porté plainte pour injure contre le rappeur et son label suite à la sortie du morceau « A Force De Dire » dans lequel Youssoupha dit « A force de juger nos gueules, les gens le savent, qu'à la télé souvent les chroniqueurs diabolisent les banlieusards, chaque fois que ça pète on dit que c'est nous, je mets un billet sur la tête de celui qui fera taire ce con d'Eric Zemmour ».

Youssoupha Mabiki et la directrice générale d’EMI sont donc condamnés à payer respectivement 800 € et 500 € d’amendes avec sursis. Ils devront également verser à Eric Zemmour 1 000 € de dommages et intérêts et 2 000 € de frais de justice. Ils devront également enlever la phrase de la chanson et s’assurer que la nouvelle version remplace l’ancienne sur tous les supports d’écoute.

Lors de l’audience, le rappeur s’était défendu en déclarant que Zemmour avait fait de nombreuses provocations à l’encontre des banlieusards, mais aussi du rap qu’il considère comme « une sous-culture d'analphabètes ».

Mais la chambre du tribunal correctionnel de Paris a jugé que, bien que les propos du chroniqueur aient été « incontestablement déplaisants voire péremptoires », les paroles de Youssoupha avaient « une portée outrageante et méprisante en ce qu’il s’insère en point d’orgue d’une menace implicite ou d’un appel à faire taire un individu, au surplus nommément désigné, ce qui est précisément contraire aux fondements de la liberté d’expression dans une démocratie. »