Depuis que l’on sait qu’Anthony Cruz alias AZ prépare un « Doe or Die 2 », on ne peut s’empêcher de voir au niveau du projet du rappeur une certaine influence émanant du récent « Only Built 4 Cuban Linx, Part II » de Raekwon.
Car on connaît le gros succès récolté par le dernier opus du Chief, puis on sait surtout que « Doe or Die » et « Only Built 4 Cuban Linx » ont été les tout premiers albums solos des deux des rappeurs new-yorkais les plus représentatifs. On s’empresse ainsi de poser la question au principal intéressé, et ce dernier de répondre : « ça m’a influencé d’une certaine manière, mais il y a eu des suites depuis The Blueprint jusqu’à Tha Carter. Il y a déjà eu tellement de sagas, d’Illmatic à Stillmatic… J’aime prendre des risques, donc j’avais également envie de sortir une 2e partie. Voilà pourquoi je le fais, parce que j’essaye tout simplement de relier le passé au futur, de graver également mon nom dans l’édifice du hip-hop. »
Au mois de juin, AZ a sorti deux opus (« Legendary » et « G.O.D. ») qui passent (presque) inaperçus. Le rappeur indique à présent qu’il ne s’agissait que de mixtapes qui manquaient d’impacts et de persistances : « ce n’étaient pas des albums, c’étaient des mixtapes. Je veux également que ça soit clair, parce que tout le monde pensait que [Legendary] était un album. Je ne sortirai pas d’album sans les promotions – radio et trucs. Non, aucune chance. (…) Si vous écoutez bien, il s’agit de freestyle. Ce ne sont même pas des morceaux ; ils ne sont pas complets… » Mais les fans de toujours ont fait savoir qu’ils se sont sentis perdus sur ce coup-là… AZ explique : « les gens réclament tout le temps que vous devez continuellement afficher votre nom et tenir votre présence en haut de l’affiche. Et je pense qu’en gros, c’est ce j’essaye de faire : relier ce que j’ai fait dernièrement avec ce que je m’apprête à faire. »
Avec entre autres Raekwon, AZ faisait partie des rappeurs new-yorkais de premier plan dans les années 90. Jay-Z, même après avoir sorti son « Reasonable Doubt », demeurait moins connu que The Visualiza. Mais on sait depuis que Hov a largement tiré la couverture à lui seul. AZ revient sur ces malchances ayant engendré des faux-pas néfastes pour sa carrière : « pour ma part, il y a eu beaucoup de ralentissement, que ce soit d’ordre politique ou financier. Dans un sens, j’ai été mis en arrière-plan tout simplement parce que mes éthiques professionnelles n’étaient pas en phase. J’ai toujours été au point, en tant qu’artiste, mais c’est différent quand vous entrez dans ce monde rien qu’avec le talent. »
« C’est une industrie, voilà pourquoi ça s’appelle l’industrie de la musique », continue-t-il, « mais maintenant, je sens que j’en suis à ce point. Je crois que je peux relier le passé au futur et partir de ce point. »