En enregistrant le morceau « Arab Money », Busta Rhymes voulait assurer son dernier opus et impressionner Universal Records.

Busta Rhymes explique ainsi comment lui est venu le processus de création de ce morceau. L’idée originale proviendrait de Ron Browz. « Je ne savais pas vraiment ce qu’il disait » confie le rappeur à propos du refrain du producteur. Initialement, Rhymes n’avait que le beat et le refrain de la track. « Je l’ai appelé au téléphone. J’écoutais le son, je voulais savoir ce qu’il disait. Je pensais qu’il disait ‘Maybach Money’. ‘Maybach’ ou ‘Arab’ – on peut confondre. J’avais besoin d’une confirmation. »

Lorsque Browz lui explique qu’il disait en fait « Arab », Rhymes était transporté de joie. « Je me suis dit que c’était du génie, le fait que ça arrive maintenant, au moment de la récession. Les plus grandes compagnies américaines ont besoin de subventions. Je pensais ‘On n’entendrait pas ça dans la communauté arabe’. Je me disais ‘Vous savez quoi ? Parlons d’une culture qui montre en exemple les riches qualités de la spiritualité et de la stabilité économique et financière depuis des siècles. Ils l’ont instruit à leurs enfants durant des siècles’. ‘Arab Money’ – ça sonne bien » continue-t-il.

Bien que la chanson ait immédiatement décollé dans les clubs, Rhymes sentait le retour de bâton. On l’accuse bientôt de se moquer de la culture arabe, voire d’être raciste. « Cela ne m’a pas blessé parce que j’ai fait une erreur et je comprends ce qui se passe dans le malentendu. J’aurais été blessé si les gens avaient parfaitement compris l’ordre du jour de la chanson et s’ils me détestaient toujours à cause de cela. Ç’aurait été un peu différent. Mais je pense que ceux qui ont un problème avec le morceau sont tombés dans un malentendu. Même ces gens, j’espère qu’ils ont eu une chance de voir ma véritable intention – qu’ils aient un niveau différent d’appréciation » dit-il.

Malgré ses détracteurs, le morceau connaît un succès grandissant aussi bien dans la rue qu’à la radio. Le titre a même ses fans arabes qui envoient régulièrement des messages de soutien au rappeur. « C’est un rappel que beaucoup de gens ont compris ce qu’était mon intention. Je veux que les gens sachent que j’approuve leur soutien. Cela a été compris globalement » ajoute le rappeur.

Rhymes a récemment fait un remix de « Renaissance » de Q-Tip avec Raekwon et Lil Wayne, fait appel à Browz et Capone-N-Noreaga pour la chanson « Rotate », a fait pression sur Lil Ceas pour enregistrer sa propre version de « Letter to Big » et est toujours producteur exécutif de « Only Built Cuban Linx II » de Raekwon. Le premier single qui vient d’en sortir, en featuring avec Ghostface, s’appelle « Criminology 2009 ».

« Raekwon et moi sommes comme des frères. Je suis l’un des plus grands fans du Wu-Tang. Je sentais que ‘Cuban Linx’ est un bien de grande valeur dans la culture hip hop. L’alchimie entre Ghost et Rae m’a intensément affecté » confie Rhymes.

L’album du rappeur, « Back On My Bullshit » sera dans les bacs le 24 mars.