Trouver à tout prix le(s) coupable(s) ! Une poignée d’artistes, responsables de labels et quelques juristes se sont récemment réunis pour trouver les vrais responsables de la prolifération de la violence, des insultes et des propos inappropriés, parfois véhiculés par la musique rap.

Parmi les principaux problèmes évoqués : l’usage des mots « B**ch », « H*** » et « N**ga ». N’importe quel titre devrait passer par un système de triage avant d’être lancés sur les ondes et à la télé. De leurs côtés, E. Faye Williams (Organisation des femmes blacks) et Robbie Rush (Black Panther) sont unanimes sur le fait que les messages véhiculés par la musique rap affectent négativement la mentalité des jeunes. Bien qu’aucune résolution claire n’ait été prise, tous les intervenants sont d’accords sur un point : les mesures gouvernementales ne résoudront en rien ces problèmes !

Lors de cette réunion, le rappeur David Banner a défendu ses textes de chanson controversés, alors que la star du hip hop, Master P, a présenté ses excuses pour avoir utilisé le mot « bitch » (salope) dans ses anciens tubes. Mais les deux rappeurs défendent farouchement leur musique ainsi que l’image qu’ils véhiculent. Selon les deux artistes, même si, par malheur, le hip-hop est censuré, les problèmes au sein de la communauté resteront entiers.

David Banner a déclaré : « Je suis comme (l’auteur) Stephen King : je fais de la musique d’horreur. Si la plume se brisait, le hip hop devait se taire, les problèmes persisteraient encore dans nos communautés. La drogue, la violence et les crimes existaient déjà bien avant le hip hop ».

(AM)