La sélection de nouveaux jurés dans le procès pour tentative de meurtre de Beanie Sigel a commencé le 19 septembre.

L'ancien membre du ROC est accusé d'avoir tiré sur un homme du nom de Terrance Speller devant un bar de Philadelphie sa ville natale. Son premier procès pour cette affaire s'était soldé par une impasse, après que le jury eut été incapable de déterminer si Beanie était coupable ou innocent. 10 jurés ont donc été choisis lundi et deux autres ont été ajoutés le lendemain, tout cela dans le secret le plus absolu afin de protéger les nouveaux jurés de toute tentative d'intimidation.

"En raison de la nature de cette affaire, certaines personnes sont effrayées," a déclaré la juge Karen Shreeves-Johns au Philadelphia Inquirer. C'est extrêmement difficile de rassembler un juré quand l'accusé est une célébrité. Les gens sont intimidés... Ils ne veulent pas être impliqués dans ce genre d'affaire."

Lors du premier procès, Speller avait déclaré devant la cour que sa petite amie et lui recevaient des menaces quotidiennes contre leur vie à cause de leur coopération avec les autorités. Cependant, ça ne l'a pas empêché de donner sa version de la fusillade devant la cour.

D'après son témoignage lui et plusieurs de ses potes ont parlé à Sigel plus tôt dans la soirée. Plus tard, Speller et un des ses amis descendaient la rue quand une femme a entendu leurs conversations et a cru par erreur qu'ils parlaient d'elle. Toujours selon Speller, la fille en question est allée chez elle et a rapporté les propos, qui d'après elle lui étaient adressés, à sa mère qui sortait avec Beanie Sigel. Le rappeur serait alors partit à la rencontre de Speller et lui aurait alors tiré dessus deux fois, dans la jambe et l'abdomen.

"J'ai entendu un crissement de pneus puis j'ai vu la voiture et j'ai vu Beanie Sigel en sortir," a-t-il déclaré à la barre au cours du premier procès. " Il est venu vers moi, il a sortit son flingue et a commencé à tirer." Speller fut transporté à l'hôpital dans un état critique où il a finalement récupéré de ses blessures. Siegel fût arrêté et emprisonné jusqu'en septembre 2003 avant d'être libéré en échange d'une caution de 1 000 000 de $.

Les jurés ont passé cinq jours à délibérer, mais sans parvenir à tomber d'accord sur la culpabilité ou l'innocence de Beanie Sigel. Au cours du procès, Speller a en effet reconnu avoir changé son histoire plusieurs fois en parlant à la police. Ainsi, il a d'abord raconté qu'il s'était fait tirer dessus par des inconnus qui voulaient le dépouiller avant de changer son histoire et d'accuser Beanie Sigel d'être le tireur. En revanche il a maintenu pendant tout le procès qu'il avait dans un premier temps mentit à la police parce qu'il avait peur de Sigel en raison de sa réputation. Fortunato Perri, l'avocat de Beanie Sigel (qui défend aussi Cassidy), a dit aux jurés que Speller et ses comparses avaient changé leur histoire et accusé Beanie pour lui soutirer de l'argent.

En novembre 2004, Beanie Sigel a été incarcéré pour possession d'armes avant d'être libéré près d'un an plus tard, le 9 août 2005. Dans cette affaire, Beanie Sigel a plaidé non coupable et a été laissé libre en échange d'une caution de 150 000 $. Les avocats des deux parties ont été contraints par le tribunal de parler publiquement de cette affaire délicate pour Beanie Sigel.