Chuck Philips, journaliste au Los Angeles Times, a défrayé à nouveau la chronique en écrivant un article susceptible de relancer une partie de l'affaire non-élucidée du guet-apens dont a été victime Tupac Shakur le 30 Novembre 1994 au Quad Recording Studio de New York. Selon l'auteur de l'article, Sean 'Puffy' Combs et Christopher 'Notorious BIG' Wallace étaient au courant de cette embuscade une semaine auparavant.

"Ils ont été avertis de ce qui allait se passer, a révélé Philips. Ils ne savaient pas que les agresseurs allaient lui tirer dessus. En fait, les agresseurs avaient pour consigne de ne pas tirer. Mais Tupac a sorti un flingue, et ça a mal tourné. Ce devait être juste un passage à tabac." Des accusations graves mais qui manquent de preuves solides et qui mettent en cause aussi Jimmy 'Henchmen' Rosemond (manager actuel de The Game) comme étant le cerveau de l'opération.

Chuck Philips aurait soit-disant été en contact direct avec des personnes dont il pense être les agresseurs de Tupac et s'est procuré des documents (sous-couverts) auprès du FBI qui recouperaient ces témoignages. Une investigation journalistique qu'il résume dans ces quelques lignes. Alors, vrai complot ou enquête baclée ?

Le journaliste évoque même dans une autre déclaration une thèse selon laquelle Sean Combs aurait voulu faire signer 2Pac de force chez Bad Boy. "Ce que je crois, c'est que Bad Boy était une toute nouvelle société. Puffy essayait de fonder sa compagnie et ils voulaient des artistes parmi ces deux-là. L'un d'entre eux aurait été Tupac. Tupac leur a dit non. Il a dit non à beaucoup de gens. Vous devez vous rappeler que Puffy avait plein d'argent pour fonder Bad Boy chez Arista. Beaucoup de gens voulaient mettre la main sur cet argent", s'imagine-t-il.

Alors que les mystérieuses affaires de meurtres de Tupac et de Biggie n'ont pas évolué d'un pouce les années passées, ces déclarations suscitent la perplexité au sein du milieu Hip Hop. Diddy s'est immédiatement défendu dans un communiqué de presse. "Cette histoire va au-delà du ridicule et est totalement fausse, s'insurge-t-il. Ni Biggie ni moi avions eu la connaissance d'une attaque avant, pendant ou après que ce soit passé. C'est un parfait mensonge qui suggère une quelconque implication de Biggie et moi-même. Je suis choqué de voir que le Los Angeles Times publie de manière irresponsable une histoire sans fondement et complètement fausse."

Il en va de même pour Jimmy Rosemond. "Je demande simplement à tous les fans de rap et les fans de Tupac d'analyser cette fiction telle qu'elle est avec les motivations de Philips derrière ça, dit-il. Je suis déconcerté sur pourquoi le LA Times a publié ça sur son site internet quand une enquête simple et juste pourrait révéler que ces déclarations sont fausses. Je suis actuellement en train de consulter mes avocats sur mes droits civils à propos de ce torchon diffamatoire."