Death Row Records risque de payer le prix fort. Suge Knight devrait en effet assister à une nouvelle audience le 1er avril prochain, concernant son capital, ce qui pourrait entraîner la saisie de son propre label.

En 2005, Knight a été sommé de payer 107 millions de dollars à Lydia Harris, une femme qui l’aurait aidé à monter Death Row Records et qui aurait été forcée de quitter la firme. Les avocats de Lydia et de son ex-mari Michael Harris, un dealer de drogue actuellement incarcéré, ont donc demandé à ce que le label soit placé sous administration judiciaire.

Harris, incarcéré pour une peine de 28 ans, affirme qu’il a contribué à hauteur de 1,5 million de dollars à la création du label, ce que Knight a toujours renié. Les avocats de Harris reprochent au nabab de se dérober à ses responsabilités juridiques. Samedi encore, l’accusé n’a pas assisté à l’audience. A bout, les avocats des plaignants se sont exprimés en ces termes : « Trop c’est trop ! M. Knight se fiche complètement des procédures. Il est temps de passer à une saisie judicaire et de l’ordonner à comparaitre. »

Lydia Harris accuse par ailleurs Knight de dissimuler ses biens. Le juge Ronald Sohigian a rejeté la requête de Dermot Givens, avocat de la défense, qui demandait de reporter l’audience car Knight avait engagé une nouvelle équipe d’avocats. Le juge a également interdit à Knight de transférer ou de cacher ses biens. A Givens de jurer que ce ne sera pas le cas et que son client sera présent lors de la prochaine audience. En septembre dernier, un juge avait gelé les avoirs de Knight sous prétexte que ni celui-ci ni ses avocats n’avaient apporté de réponses satisfaisantes à l’affaire.

On notera par ailleurs que si les biens du label sont saisis par le tribunal, cette action pourra avoir pour conséquence directe la mise en vente des droits divers du label. Suge Knight compte sous son manteau plusieurs masters des artistes les plus prestigieux, à savoir 2Pac, Snoop Dogg, Dr Dre et consorts dont la majorité serait composée d’inédits jamais entendus du public.

A suivre.

(AM)