Un criminel notoire du nom de Kenneth « Supreme » McGriff, qui avait des relations dans l’industrie du hip-hop, a été jugé coupable d’avoir commandité deux meurtres et encourt la peine de mort. Le jury a délibéré pendant quatre jours et a conclu que Kenneth McGriff était coupable. L’accusé a par contre été acquitté pour le cas du trafic de drogue et du port d’arme illégal.

Dans les années 1980, McGriff avait fondé un gang de dealers devenu une légende dans les rues du Queens. La défense a allégué que dans les années 90, McGriff est revenu dans le droit chemin en voulant concrétiser son rêve d’être un producteur de films et de musique. C’est ainsi qu’il s’associa à son ami et voisin Irv « Gotti » Lorenzo, qui avait alors fondé le label Murder Inc.

Le même jury doit délibérer sur la peine de mort qu’encourt l’accusé. Dans le meilleur des cas, McGriff écopera de la prison à vie sans remise de peine.

Bien que déçu par le verdict, l’avocat de McGriff s’est exprimé en ces termes : « Nous sommes confiants que ce jury lui laissera la vie ». La mère d’une des victimes a quant à elle affirmé qu’elle était contre la peine de mort et a conclu : « La mort n’est pas une solution ».

Les procureurs soutiennent que Mcgriff, 46 ans, avait repris son trafic de drogue à New York et Baltimore, et se serait servi de Murder Inc. pour blanchir plus d’un million de dollars. Il aurait payé $ 50 000 pour qu’un rappeur méconnu du nom de E-Money Bags (qui avait tué l’un de ses amis) soit abattu, ainsi qu’un second homme dont il craignait les représailles.

« L’homme que vous vous voyez ici est le plus dangereux et le plus impitoyable des gangsters de tout le Queens. Quand Supreme s’embrouille avec des gens, il ne va pas voir la police. Il ne paye pas d’avocat. Il paie des tueurs à gage pour assassiner ses rivaux, pour que même les mères des victimes ne les reconnaissent pas à la morgue » a affirmé le procureur Carolyn Pokorney dans son plaidoyer.

La défense a pour sa part soutenu que les victimes étaient des voyous armés et a assuré que l’Etat a constitué son dossier sur la base de faux témoignages de criminels, qui espèrent voir leur peine d’emprisonnement réduite.

McGriff avait été initialement inculpé avec Lorenzo et son frère Chris, mais ces derniers ont été jugés lors d’un procès séparé et ont été acquittés en 2005, des charges pour blanchiment d’argent.

(AM)