Figurant parmi les chanteurs reggae les plus populaires et les plus talentueux des dernières années, Jah Cure reste pourtant un personnage en marge. Et pour cause...

Repéré très jeune par le légendaire Beres Hammond, tombé sous le charme de sa voix, Jah Cure n'a pas encore connu le destin doré que la musique semblait devoir lui offrir. Pire, alors que la Jamaïque commençait à n'avoir que son nom sur les lèvres, le prometteur singjay s'est trouvé mêlé à une sombre histoire de viol. Malgré une position infléxible sur son innocence, Jah Cure n'a pas réussi à échapper aux griffes de la justice de son pays.

C'est ainsi que Siccaturie Alcok (pour l'état civil) a du abandonner ses rêves de gloire pour passer 15 années en prison, sans même que sa culpabilité soit aujourd'hui avérée. Après 8 ans de peine purgée, et une heureuse révision de procès, ce membre de la confrérie rasta Bobo Dread (à laquelle appartiennent également Capleton, Sizzla, Anthony B ou encore Jah Mason) sera donc libéré le 28 juillet prochain, au grand bonheur de ses fans.

N'ayant connu le succès de ses enregistrements (les classiques Free jah Cure et Ghetto Life) que depuis la prison, il reviendra avec True Reflections : A New Beginning chez VP Records. Un festival de plusieurs jours est également programmé en Jamaïque pour célébrer la libération de ce chanteur, déjà mythique (tant pour son talent que pour son incroyable parcours).

True Reflections sortira le 31 juillet et comporte des titres plus ou moins connus du chanteur, dont le sublime "Dem Nuh Build Great Man" avec Fantan Mojah.