RBX (Reality Born Unknown or X), surnommé “The Narrator”, autrefois également appelé « Mellow E », de son vrai nom Eric Collins, est un artiste qui provient de la ville de Long Beach , située dans la banlieue de Los Angeles , tout comme ces illustres cousins Snoop Dogg et Daz Dillinger.

Il n’a jamais vraiment eu d’idoles dans le milieu du rap, mais il a, en revanche beaucoup d’admiration pour Malcolm X et Bob Marley. L’une d’entre elle l’influencera fortement, puisqu'il se convertira à l’islam et rejoindra la non moins célèbre organisation « Nation Of Islam », tout comme Malcolm X.

Coté rap il est, rapidement sous les feux de la rampe, puisqu’il fait ses débuts en 1992 sur l’énorme succès « The Chronic » de Dr.Dre, qui lui accorde une grosse présence (il est présent sur 7 tracks). Il se démarque par sa voix (très grave et imposante) et son flow hors du commun, c’est également un excellent lyriciste. Puis l’année suivante il pose également sur le non moins classique Doggystyle (« Serial Killaz ») de Snoop Dogg. Que peut-on rêver de mieux que de démarrer sur ces deux albums qui font la fierté de la Westcoast ? Seulement voilà ce qui semblait démarrer comme une idylle au somment pour notre narrator, va rapidement dégénéré en cauchemar. Alors qu’il se préparait à sortir son album solo, sous le plus beau étendard que le rap pouvait avoir à l’époque (Death Row), il va rapidement déchanté. En effet notre bon vieux docteur toujours aussi perfectionniste, repousse à maintes reprises l’opus de son poulain (d'ailleurs se sera un sujet de discordes avec Suge).

Perdant patience, il quitte Death Row (il est le second à le faire après Warren G) en 1995, et sort enfin son premier album la même année, intitulé « RBX FILES », et n’oublie pas de « dédicacer » un morceau à ces anciens acolytes, « A.W.O.L ». Ce n'est pas seulement en raison des atermoiements de Dre, mais surtout parce que le Docteur ne lui aurait pas reversé sa part pour sa participation, plus que conséquente, à "The Chronic". Il en va de même pour son cousin Snoop, qui prend quelques coups sur la même track. Le reste des thèmes se basant essentiellement sur les rues sombres de Long Beach, sur sa foi islamique (« Burn », « Our Time Is Now »). Album contreversé, en raison de certaines paroles à l’encontre de la population blanche, en effet notre narrator y parle de guerre raciale et qu’il est temps pour ses frères noirs de se réveiller. Notamment ceci est assez explicite sur les tracks « Armageddon », « No Time » « Fight The Devil » et « Akebulan ». Sur cette dernière, il s’imagine en train de vivre cette guerre raciale, du haut d’un hélicoptère de combat, il se voit en train de faire un carton sur les « démons » (les blancs). Mais cela n’a pas fait beaucoup de bruit, l’album n’a pas eu un grand succès et n’a pas instauré la polémique comme d’autres en leur temps. De plus avec les années passant, il abandonnera ces thèmes sur la guerre raciale, pour se consacrer à textes beaucoup plus sombres, narrant et abordant des thèmes récurrents à la rue et à sa ville Long Beach.

1996 et même pas 4 ans de présence dans le rap game, que vient un nouveau rebondissement. Dre claque la porte de Death Row, se réconcilie avec lui, et l’embarque dans son aventure "Aftermath". Malgré une place de choix sur le nouvel album produit par Dre regroupant les artistes du label (Dre presents The Aftermath), puisqu’il pose un couplet sur l’énorme « Eastcoast, Westcoast Killas » (il performe seul, également sur "Blunt Time", lors de cet opus) aux cotés d’MC ayant tous connu la gloire et la reconnaissance (Krs One, B-Real et Nas) contrairement à lui, on se dit alors ça y est, ça va décoller !!
Eh bien non, quelques temps après il claquera aussi la porte d’Aftermath, mais ce coup-ci il restera en bon terme avec Dre, il dira à ce sujet, quelques années plus tard : « Je n’ai jamais eu de problèmes avec Dre. J’ai eu des problèmes avec les gens qui travaillaient pour lui, mais pas Dre personnellement ».


Son second opus ne sort qu’en 1999. « No mercy, no Remorse/ The X Factor » sur le label Street Solid Records, passant presque inaperçu, malgré une qualité indéniable, puisqu’il considéré comme la meilleure production de sa carrière. On y retiendra surtout le titre "The Heatmiterz", également considéré comme un de ses meilleurs morceaux.

On le voit également apparaître un an après, sur le tonitruant « Remember Me ? », extrait de l’album « Marshall Mathers LP » d’Eminem, qui est alors à son apogée aux sommets des charts mondiaux avec le « Marshall Mathers Lp ». Nouveau coup de projecteur, juste un an avant son retour, là encore c’est parfait pour espérer un temps soit peu de reconnaissance.

Mais rien n’y fait, alors malgré ces multiples coups de pub inexploités, il se rappelle au bon souvenir de son cousin Snoop Dogg, reprends contact avec lui et devient alors une des principales préoccupations de son cousin. Il apparaît alors sur pas mal de ces projets, notamment sur son cinquième album « Paid Tha Cost To Be The Boss » et également un petit rôle dans le film « Tha Eastsidaz » où Snoop tient le rôle principal, on y voit également Tray Dee.

De plus étant membre à part entière du D.P.G.C (Dogg Pound Gangsta Clique), il est logique alors de le voir, tout au long de sa carrière en invité sur les différents albums de la « clique », notamment " I Want It All " (1999) de Warren G, "Dillinger & Young Gotti" (2001) des Dogg Pound ou le "Personal Business" (2001) de Bad Azz, entre autres.

S’ensuit une période, qu’on pourrait assimilé à une traversée du désert, où il fait de rares apparitions, comme sur le B.O du film « Road Doggz », sorti en 2003 (chroniqué sur le site), pour un feat surprenant avec le groupe de métal Korn sur la track " Ruff N’Nuff ".

Il faut attendre le début de l’année 2004, pour qu’on le voit enfin réapparaître au premier plan avec son nouvel album intitulé "Ripp Da Game Bloody", projet réalisé en co-production avec Daz. Cet album est une déception pour les fans, malgré cela cet opus contient quelques tueries, qui lui permettent de se maintenir dans le « correct mais peut mieux faire ». On retiendra l’angoissant "Crime", où il vous glacera le sang, ou l’entraînant "Summer In The City", le très rock "Jus Murda" avec Daz ou encore le "Fucced Up" avec Snoop Dogg et Daddy V.

Il enchaîne rapidement avec un nouvel opus, l’année suivante "The Shining". Beaucoup plus aboutit et mieux réussit que le précédant. Ce coup-ci, l’album se fait sans une plaide de noms ronflants, le seul invité un minimum connu du grand public est Soopafly qui apparaît sur une des meilleurs tracks de l’album "Pow Hustle". l’album est plutot bien accueillit par les fans, mais comme à l'habitude il se fait plutot discret dans les charts.
Il est récemment aussi apparu sur le "Welcolm To Tha Chuuch : Da Album", produit exclusivement par Snoop qui réunit un peu toute la famille D.P.G.C. Notre narrateur pose sur la track "Notorious DPG" en compagnie de 2 autres compagnons de route de l’époque Death Row (ah nostalgie !), Kurupt et Lady Of Rage.

En conclusion, on peut dire que cet artiste aurait pu voir son succès décollé, il a toujours été sur les bons labels et les bons albums au bon moment. Mais, pour ce qui est des labels, il en est toujours parti un peu trop tot, ce qui ne l’a pas empêché d’avoir une discographie solide, mais qui aurait mérité davantage d’attention et de reconnaisssance. D’ailleurs lui-même, avouera dans une interview, que s’il avait un regret c’était de ne pas être resté chez Death Row, un peu plus longtemps, histoire d’être un peu plus connu et important qu’il ne l’est aujourd’hui. Cependant ne vous y trompez il n’est pas nostalgique tant que ça de l’époque Death Row et de Suge Knight, auquel il voue une haine tenace : lors de la même interview, il déclara : " Je veux les voir mourir, je vois voir mourir tous leurs artistes (mort artistique bien entendu)…. Partout où Suge Knight va, il y a un problème".

Death Row est mort quelques années après, lui et toujours là et s’apprête à nous sortir son 5ème album « Unanimous », prévu pour Mars 2007, pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Il sera également présent en invité sur l’album qui marque le retour du X-Clan ( "Voodoo"), intitulé "Return Of The Mecca", prévu pour le 10 octobre.

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