The Neptunes
- The Neptunes
- Pharrell Williams, Chad Hugo
- Groupe
- 47 fan(s)
The Neptunes Albums
The Neptunes - The Clones (CD+DVD)
(8 notes)
Date de sortie : 18 Aou 2003
A propos de The Neptunes
- mercredi 1 janvier 1992
À la fin des années 80, Pharell Williams était encore un jeune étudiant de la Princess Ann High School à Virginia Beach, lorsqu’il rencontra Chad Hugo, issu aussi de cette bourgade de la côte Atlantique américaine. Pharell apprenait alors à jouer de la batterie et à concocter quelques beats avec sa boîte à rythme tandis que le philippin Chad jouait du saxophone dans un groupe lorsqu’il ne s’amusait pas avec son sampler Casio. L’amitié entre les deux protagonistes continua de grandir et ils se partageaient leur passion pour le skate-board, les consoles Atari, la science-fiction, Led Zeppellin, Herbie Hancock, Earth Wind & Fire, Micheal Jackson et les Tribe Called Quest (Pharell connaissait tous les couplets de Q-Tip par cœur).
A quelques pâtés de maison de leur institut scolaire se trouvait Future’s Studio, le studio de Teddy Riley, le créateur du New Jack Swing : le style incontournable de l’époque instauré par son groupe Guy. C’est ce même Teddy Riley qui a produit « Dangerous » pour Micheal Jackson ! Le producteur organisa un ‘talent show’ donc dans cette école afin de dénicher de jeunes artistes, où évidemment Mr Williams et Mr Hugo se sont illustrés haut la main. Teddy leur fait signer un contrat et leur offre leur premier tube en 1992 avec les Wreckx’n Effect, un autre groupe de new-jack. Premier gros succès international pour les Neptunes avec le tube « Rump Shaker » : Pharell y a écrit un couplet et Chad joue la partie saxophone. Premier disque d’or pour nos deux nouveaux artistes. Leur première co-production officielle est venue en 1994 lorsqu’ils sont crédités pour « Tonight’s The Night » des Blackstreet, en 1996 pour les SWV mais sans jamais vraiment être exposés au grand jour…
Malgré le fait d’être dans l’ombre de l’immense producteur qu’est Teddy Riley, les Neptunes traversent un très gros passage à vide. C’est Puff Daddy qui leur fila un coup de main en 1997, en leur proposant de racheter pour quelques milliers de dollars leurs beats pour Ma$e et The Lox. Le coup de poker vient cette même année lorsque le duo produit le hit « Superthug » pour Noreaga. Mais leur premier vrai succès en tant que producteurs officiels, ce fut avec le 2e album d’Old Dirty Bastard, ‘Nigga Please’, en signant « Got Your Money » en 1999. La patte des Neptunes commence à faire fureur, Chad Hugo excellant dans les mélodies aux synthés et Pharell s’occupe les beats et lignes de basses. Ils fondent alors leur label Star Trak, en référence à la série culte Star Trek (facile à deviner), et montent leur camp de base à Virginia Beach toujours, avec Timbaland et Missy Elliott comme voisins ( !).
Parmi leurs premières signatures, on compte celle qu’on aime appeler ‘l’égérie des Neptunes’, Kelis. Ce petit bout de femme originale au caractère bien trempé d’à peine 17 ans et découverte par l’architecte sonore du Wu-Tang Clan, le RZA, trouve son bonheur parmi les instrumentaux futuristes et mélodies enfantines de Pharell et Chad. Fin 1999 sort son premier album, et par la même occasion le premier disque produit intégralement par les neptuniens, ‘Kaleidoscope’. La presse spécialisée adule la nouvelle chanteuse qui se veut une alternative au r&b. Son premier extrait « Caught On There », où Kelis hurle littéralement sur le refrain fait un malheur. Dès lors quelques mois plus tard, des rappeurs comme Jay-Z, Ice Cube, NORE… font appel à leurs services et les Neptunes commencent à se faire un nom pour eux-mêmes dans le milieu rap/r&b. Ils sont ‘hot’.
Le vaisseau Star Trak est lancé, mais les problèmes recommencent l’année d’après. Ils signent le groupe Clipse, un groupe de deux rappeurs virginiens aussi, Malice et Terrar (alias Pusha T). Seul leur single « The Funerals » fit surface dans les bacs car leur tout premier album fut tombé dans l’oubli par leur distributeur Arista, jugeant leur opus trop déphasé par rapport aux styles en vogue dans le rap de l’époque. L’année 2000 fut donc un nouveau passage à blanc pour Pharell et Chad, mais ils commencent à se faire désirer par pas mal d’autres rappeurs et enchaînent tube sur tube : « I Just Wanna Love You » de Jay-Z, « What It Is » de Busta Rhymes, « Shake Your Ass » de Mystikal, « Southen Hospitality » de Ludacris, Mary J Blige, … Mais il semblerait que les artistes de leur catalogue soient mis à l’écart car on ne pouvait pas les classer dans une catégorie prédéfinie. Les Neptunes sont donc destinés pour le moment à produire des morceaux par-ci par-là. En 2001 aussi, le 2e album de Kelis fut boudé aux Etats-Unis et n’est sorti qu’en Europe pratiquement, où il fut accueilli à bras ouvert par l’intelligentsia journalistique. Deuxième coup dur pour Star Trak.
Cela dit, toujours en 2001, ils forment avec un ami d’enfance (Shay), le groupe N*E*R*D (pour ‘Noone Ever Really Dies’) et sortent leur projet « In Search Of », un exercice de style hétéroclite et inventif d’où sont extraits les fameux « Lap Dance » et « Rock Star ». Encore une fois, un très gros succès d’estime et les Neptunes font figure de producteurs du moment. Cet album fut même consacré le plus créatif de 2001 au nez et à la barbe de DJ Shadow ! Mais le décalage entre la bulle des Neptunes, et leurs artistes, flattés par le succès critique international et leur succès en terme de ventes de leurs hits pour les gros artistes rap et r&b se creuse : Pharell et Chad privilégient toujours en premier lieu leurs propres artistes pour leur fabriquer des instrumentaux les plus originaux possibles tandis que les autres se contentent de productions ‘standards’ mais très appréciées par les dancefloors et les radios, c’est-à-dire des caisses clairs, un coup de synthé et des refrains chantés ou rappés signé Pharell Williams.
2002 fut l’année de la véritable reconnaissance. Tout le monde réclame les Neptunes et le prix de leurs beats enflent de plus en plus. Ce n’est pas non seulement des poids lourds de la musique urbaine, comme Nelly (et son « Hot In Herre ») par exemple, qui les veulent mais carrément des pop stars confirmées comme Britney Spears en premier lieu. Pharell et Chad sont chargés de son crossover musical vers un style plus r&b et le résultat est immédiat avec « Slave 4 U » et « Boys ». Le pari est osé, mais réussi. Même topo quelques mois plus tard avec l’ex-membre du boys band N’Sync Justin Timberlake, où les ‘Tunes se partagent son album ‘Justified’ avec Timbaland. Encore une fois énorme succès et 2e crossover stylistique réussi grâce à des tubes surpuissants tels que « Like I Love You », « Senorita » et « Rock Your Body ». A noter que pour ‘Justified’, tous les morceaux ont été produits en live. Jouer leurs instrumentaux en acoustique est devenu d’ailleurs leur nouvelle lubie, puisqu’ils ont ressorti une nouvelle version d’ « In Search Of » intégralement rejouée avec le groupe pop/rock Spymob. Une tournée un peu partout dans le monde a suivi. Pour continuer avec cette fructueuse année 2002, ils ont pris leur revanche avec les Clipse, en lachant sur les ondes l’incroyable « Grindin’ » et son beat inimitable. Résultat, disque d’or quelques semaines plus tard pour le premier disque officiel ‘Lord Willin’, entièrement produit de A à Z par le duo neptunien. Petite parenthèse aussi pour dire qu’ils se sont aussi chargés du come-back de LL Cool J en lui redonnant un sacré coup de jeune sur ‘Ten’. Même des rappeurs conscients comme Common collaborent avec les Neptunes (« Come Close ») ! Et pour clore le tout, Pharell Williams a été recompensé pour ses talents de compositeur par BMI, et les Neptunes plus généralement consacrés producteurs de l’année par divers magasines et organismes.
Rebelote pour 2003. Pharell Williams se montre de plus en plus en public, dans les clips et sur les plateaux télés alors que Chad, beaucoup plus réservé, préfère rester dans l’ombre de son alter ego et s’occuper de sa femme et son enfant. Lui et son acolyte participent encore et encore au succès de très nombreux artistes connus et reconnus tels que Snoop Dogg, et son tube de l’été « Beautiful ». Ce fut aussi l’occasion pour eux aussi de sortir ‘The Clones’, un album-compilation mélangeant les résidents de la maison Star Trak (Clipse, Roscoe P Coldchain, Fam Lay, Kelis, Vanessa Marquez) avec d’autres rappeurs (Ludacris, Snoop encore, Nas, Jadakiss…), avec en prime un DVD bonus de trente minutes relatant le secret de leur alchimie et de leurs inspirations. Les Neptunes aussi se mettent à créer leur ligne de vêtements Billionnaire Boys Club (BBC) et Pharell sa série de chaussures Ice Cream en partenariat avec Reebok. Ils relancent aussi la carrière de leur chanteuse fétiche Kelis grâce au single « Milkshake » puis son album ‘Tasty’ sorti à la fin de l’année 2003, mais dont l’implication des deux producteurs est moindre puisqu’ils n’ont réalisé à peine la moitié du disque.
C’est aussi le moment pour Pharell, Chad et Shay alias les N*E*R*D de retenter une nouvelle expérience : réaliser un album de Hip Hop joué avec des vrais instruments de musique en s’inspirant du pop/rock des années 80s. « She Wants To Move » fait un carton partout dans le monde mais les résultats des ventes de ‘Fly Or Die’ restent confidentiels. Et puis jamais deux sans trois : le label va essuyer une nouvelle fois quelques revers car le président de leur distributeur Arista, Antonia Reid, est nommé chez Def Jam, laissant Star Trak et leurs artistes sur la touche. Kelis resta chez Arista tandis que Star Trak trouva un contrat chez le géant Interscope et rejoint des gros labels tels que Aftermath, BeatClub, Shady Records… Nouvel échec aussi pour les Clipse qui devaient sortir leur 2e disque (enfin 3e plutôt) ‘Hell Hath No Fury’. Pas de nouvelles non plus de Fam-Lay, Roscoe P Coldchain… De plus Reebok n’a pas pu satisfaire les recommandations de Pharell pour ses baskets Ice Cream : encore un mauvais coup pour Pharell. Mais dès leur arrivée sur Interscope, ils sont mis en contact avec une future valeur sûre du Dirty South, Slim Thug, dont l’album ‘Already Platinum’ se fait atttendre. Mais tout vient à point à qui sait attendre puisque Chad et Pharell sont chargés de coproduire le nouveau disque de Snoop Dogg ‘R&G : The Masterpiece’ : une nouvelle chance s’offre à eux. Et là encore, la formule magique des Neptunes font leur effet, à tel point que Snoop revient en tête des charts avec « Drop It Like It’s Hot ». Ce n’était pas arrivé depuis « What’s My Name » en 1993 ! Puis ça continue encore avec « Let’s Get Blown », « Signs » etc… Le nouveau succès de Snoop Dogg est indissociable du travail des Neptunes. Et même si Pharell contracta des relations conflictuelles depuis le début d’année avec Virgin à cause de son groupe N*E*R*D, il risque de nouveau de faire mal l’été 2005 avec l’album de Slim Thug.
Discographie
The Clones (2003)
Side-projects
- N*E*R*D – In Search Of… (2001)
- N*E*R*D – In Search Of… (2nd Version) (2002)
Albums produits / co-produits
- Kelis – Kaleidoscope (1999)
- Clipse – Exclusive Audio Footage (2000)
- Kelis – Wanderland (2001)
- Clipse – Lord Willin (2002)
- LL Cool J – Ten (2002)
- Justin Timberlake – Justified (2002)
- Tasty (2003)
- Snoop Dogg – R&G (Rhythm & Gangsta) : The Masterpiece (2004)
- Slim Thug – Already Platinum (2005)
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