L’artiste américaine Santigold a récemment émis quelques commentaires au sujet de la polémique engendrée par l’interdiction de sortie du « Southerngold » de DJ Terry Urban. Ce projet est, selon son auteur, une mixtape (composée de remix) vue d’un mauvais œil par Downtown Records, le label sur lequel elle est signée.

Vraisemblablement désireuse d’afficher sa position dans cette affaire, Santigold a ainsi communiqué : « Des gens m’ont parlé de cette affaire sur MySpace. C’était la première fois que j’en avais entendu parler. Auparavant, je n’en savais rien de ce DJ ni de ce remix, et je n’ai certainement pas envoyé de lettre de cessation. Je suis une supportrice de la culture mixtape et compte bien voir ce cas de plus près. »

En effet, la semaine passée, le disc-jockey Terry Urban (connu pour son « Viva La Hova » - du Jay-Z mixé sur le ‘Viva La Vida’ de Coldplay) avait annoncé qu’il allait sortir une nouvelle mixtape intitulée « Southerngold ». Il s’agirait selon lui d’un condensé de remix basés sur des proses de rappeurs (du sud des États-Unis principalement) reposant sur des samples tirés de l’album éponyme de Santigold.

Seulement voilà, Urban vient récemment d’annoncer que Downtown Records s’y oppose : « La plupart d’entre vous savent déjà que je m’apprêtais à sortir une intéressante mixtape intitulée Southerngold cet été. En gros, c’est moi en train de mixer mes vocals de rap du sud préférés avec mes morceaux et samples de Santigold préférés… Cependant, au moment où je me préparais à diffuser mes mix sur Internet, j’ai reçu un mandat de cessation provenant d’avocats associés à Downtown Records, le label de Santigold. »

Urban ajoute que son but n’était pourtant pas de vendre la mixtape. Il était surtout, selon lui, désireux d’accroître les fans de la chanteuse. Et de rappeler que les DJs ont été pour beaucoup dans le succès de Santigold : « Combien sont les DJs ayant effectués des remix faits-maison ainsi que des ré-éditions et qui sont joués partout dans les discothèques du monde entier ? Il ne s’agit pas d’une quelconque radio commerciale qui s’empare de sa musique une fois sortie. Il s’agit de DJ progressiste, ces mêmes DJs qui remixent, concoctent et supportent la musique créative avant-gardiste. »

Downtown Records n’a émis aucun retour sur le sujet jusqu’à maintenant.