Afrika Bambaataa
- Afrika Bambaataa
- Kevin Donovan
- Rappeur
- 38 fan(s)
A propos de Afrika Bambaataa
- mercredi 17 avril 1957
Si le hip hop devait s'apparenter à une maison, Afrika Bambataa en serait la poutre principale et la Zulu Nation la charpente.
Afrika Bambaataa, de son vrai nom Kevin Donovan, est né le 17 avril 1957 à New York, plus particulièrement dans les cités de Bronx River. Venant d'un quartier difficile, Kevin est rapidement happé par la violence des gangs, phénomène qui venait d'apparaitre et qui ne cessait de s'amplifier aux Etats Unis, et particulièrement à New York. Il fut un leader important du gang des "Black Spades", un des gangs les plus importants de l'époque.
Seulement le jeune Kevin n'était pas seulement un leader d'un gang mais il était aussi DJ à ses heures et un grand admirateur de Kool Herc (considéré comme le père fondateur du hip hop). Petit à petit, la mort de certains de ces potes et la dissolution de son gang l'amena à davantage de réflexion, c'est toujours dans ce genre de situation extreme qu'on se met à réfléchir sur le sens de son existence, c'est un peu ce qui s'est passé pour Afrika Bambaataa qui n'était encore que Kevin Donovan.
Il tient à la main une croix Ankh égyptienne pour inviter les jeunes à renouer avec l’histoire africaine de la période pharaonique
Il décida alors d'opérer un virage à 180 degrés et de s'investir dans un role beaucoup plus positif pour la communauté afro-américaine. le Hip-hop le mis sur la voix à suivre, il fonda alors la Bronx River Organisation. Ecoeuré par la violence des gangs, il veut sortir les jeunes de son quartier de cette spirale de la violence, qui est occupée de ravager la jeunesse afro-américaine. C'est pourquoi il utilise sa notoriété pour parler à ces jeunes, au départ il croyait pouvoir y arriver tout seul, du seul fait de sa notoriété et de son ancienneté, il croyait q'il pouvait faire bouger les choses à lui tout seul.
Mais un jour en regardant plusieurs films sur les tribus d’Afrique du Sud qui firent la paix entre elles et se regroupèrent sous le nom de Zulu, afin de s’unir pour lutter contre les colonisateurs blancs au XIX° siècle, ça l'inspira pour sa propre organisation et son idéologie. Pendant l'année 1974, la Zulu-Nation est née et Afrika Bambataa avec elle.
Le message d’Afrika Bambaataa était clair : "Je suis venu te prendre la tête pour te faire voir ce qu’il y a derrière les étoiles. Laisse tomber les ondes négatives qui guident tes pas vers la violence et suit nous, tu découvriras alors la puissance de la créativité qui sommeille en toi".
L’idéologie reposait sur le fait de transformer l’energie négative dépensée à travers la violence, la drogue et les rivalités entre gangs en énergie positive à travers les disciplines du hip-hop, la danse, l’art graphique et le rap. Devenir artiste et s’en sortir à travers cette nouvelle culture qu’est le hip-hop. Une véritable alternative à la violence, il fallait transmettre le message de la nation zulu-nation à ces jeunes, le défi, le dépassement de soi, la compétition qui régnaient dans les soirées de hip-hop organisées par Afrika Bambaataa, autour de DJ qui les animaient. En comparant les qualités de danseurs ça permettait d’instaurer une compétition, on voulait être le meilleur, et être reconnu, non pas en tant que caïd du ghetto mais en tant qu’artiste doué et reconnu. On ne s’affrontait plus directement à travers les bagarres, mais on s’affrontait indirectement à travers la danse. C’était le public du quartier qui jugeait qui l’avait emporté, ceci allait de même pour les autres disciplines du hip-hop qui étaient le rap et l'art graphique. Les Zulus d’Afrique du sud avait développé ces différents modes d’expression artistique, qui se sont très vite répandus dans le monde entier par le biais du hip-hop qui avaient repris ces modes d’expressions.
Il proposait aux jeunes d’adopter un rythme de vie qui les aident à s’en sortir en devenant des artistes que ça soit en danse, en rap ou à travers la peinture. Il fallait se développer une santé physique, avec le sport et la danse et une santé mentale en allant à l’école, il fallait avoir un esprit positif. Il fallait respecter aussi cette pensée autour de laquelle tout son mouvement gravitait : paix, amour et unité. Pour Afrika Bambaataa, on devait enrayer cette autodestruction des jeunes des quartiers défavorisés et acquérir une reconnaissance de la part de la société qui les avait jusque là rejetés. Les médias ont dénaturés ce mouvement les faisant passés pour des voyous délinquants, d’ailleurs le terme « zoulou » n’est-il pas resté dans la langue française, pour désigner justement des voyous, eh bien cette dénaturation provient de là.
Une trop grande rigidité dans l’organisation de ce mouvement, plus la fausse image que les médias en ont donnés, a eu raison de ce mouvement, qui aujourd’hui ne représente plus grand-chose. Néanmoins chaque taggueur, rappeur, breaker, perpétuent sans le savoir ce mouvement, ils ne connaissent pas ces origines sud-africaines pour l’immense majorité, mais ils contribuent à la perdurer dans le temps. Malgré cet oubli, Afrika Bambaataa, peut se vanter d’avoir sortis de la spirale de la violence tout ceux qui ont faits du hip hop un métier, ce qui est déjà en soi un travail titanesque. Il est, sans doute avec kool Herc, la plus grande avancée que le hip-hop aie connu, et restera à jamais comme la poutre principale du temple hip-hop.
Les albums parut dans les bacs véhiculant l'idéologie de la zulu nation et la musique d'afrika bambaataa et d'autres membres de la zulu-Nation qui animaient les soirées hip hop du bronx dans les années 80:
Zulu Groove (meilleurs titres de 83-84)1997, Looking For The Perfect Beat (1980-85), 2001, The Planet Rock Album 2002, Dark Matter Moving At The Speed Of Light 2004.
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