Pop, Electro & Folk

Chester French

Chester French

  • Chester French
  • Maxwell Drummey & D.A. Wallach.
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A propos de Chester French

  • mercredi 1 janvier 2003

    D.A. Wallach et Max Drummey, alias Chester French, cherchent à prouver que la pop peut être à la fois ambitieuse et accessible. Comme en témoigne la collection de chansons pop-art pêchues et toujours surprenantes de Love the Future, ce duo n’a pas froid aux yeux et signe un premier album plein de charmes et d’ambitions, mais aussi d’une grande richesse musicale, destiné à briser des barrières et poser de nouvelles règles.

    Le monde de Chester French est un univers musical complètement ouvert et éclaté. Si le splendide "She Loves Everybody" conjugue brillamment inspirations Motown et power pop, "Beneath the Veil" donne une tournure country à l’esthétique hip-hop. Dans "Neal", on entend des échos de swing, de hip-hop et de rock – avec un break de guitare qui rend hommage au génie et aux doigts de magiciens de Les Paul, tandis que "Fingers" sonne comme un simple morceau de pop orchestrale avec son petit solo de lap steel. Pour lier l’ensemble l’album est agrémenté d’une "Introduction", qui comme son nom l’indique ouvre l’album, et de deux interludes ("The String Interlude" et "Country Interlude") qui viennent également souligner que ce disque n’est pas une simple collection de chansons, mais une vraie déclaration.

    "Nous avons essayé de faire de cet album UN album," déclare Drummey. "Nous voulions réaliser un disque qui soit varié sur le plan musical tout en formant également un ensemble, ce que nous avons réussi comme jamais auparavant dans l’histoire de la musique."

    Et il n’y a pas que lui qui le dit : Chester French a déjà été salué par la presse américaine, où le groupe a notamment été mentionné dans la rubrique ‘Who's Next '08’ de Spin et dans celle des ‘Artistes à suivre’ de Rolling Stone. En outre, c’est Pharrell Williams lui-même, qui a signé cet inclassifiable duo sur son label Star Trak/Interscope, simplement après avoir écouté une version non finalisée de l’album transmise par l’intermédiaire de son ingénieur, Drew Coleman.

    "Ça faisait longtemps que je n’avais pas entendu un projet doté d’une telle musicalité et originalité," déclare Pharell Williams, l’inénarrable artiste/producteur/pionnier à l’origine des Neptunes, de N.E.R.D. et d’une myriade d’autres projets. “Ces deux types vont entrer dans l’histoire. J’en suis convaincu."

    Cela n’est guère pour déplaire à D.A. Wallach et Max Drummey, qui souhaitent s’inscrire dans la lignée d’une myriade d’artistes allant de Beethoven à Brian Wilson, de Les Paul à Prince et bien entendu Pharrell Williams. Ils sont convaincus que grâce à une nouvelle génération d’artistes novateurs, comme Gnarls Barkley et OutKast, bien des barrières sont en train de tomber.

    Chester French – dont la signature a fait l’objet de toutes les convoitises, notamment de la part de Kanye West, Jermaine Dupri et Jimmy Lovine, avant que Pharrell Williams ne rafle le contrat - veut être en tête de file de ce mouvement. Et D.A.Wallach de déclarer : "Nous espérons contribuer à cette étape historique qui verra enfin la disparition de catégories sociales et musicales sans intérêts."
    Des propos que confirme leur musique. Au cours de la conversation, les deux acolytes font d’ailleurs librement référence à des kyrielles de stars et de constellations musicales.

    "Il y a beaucoup de gens qui font de la musique expérimentale. Nous ne considérons pas notre musique comme telle, mais comme le fruit de diverses expériences – ce que nous tirons de nos divagations un peu barrées, les meilleures idées qui s’en dégagent," explique Max Drummey.

    Ce concept a en fait pris forme au fil des trois années au cours desquelles ils ont conçu leur musique. Après s’être tout simplement rencontrés à Harvard, alors qu’ils étaient étudiants en première année, Max Wallach, originaire du Milwaukee, et D.A. Drummey, natif de Boston, se trouvent vite des tas de points communs sur le plan philosophique et de leurs goûts musicaux. Ils recrutent dans la foulée trois autres musiciens pour former un groupe qui se produit lors de différentes occasions sur le campus et finit par être de plus en plus influencé par la Northern Soul britannique. Au cours de l’été, ils partent à Cambridge, où ils se consacrent énormément à leurs chansons. Lors de la reprise des cours, ils réalisent que leurs compositions ne rentrent plus dans le schéma habituel classique guitare-basse-batterie-piano adopté par le groupe. Le duo continue alors de son côté avec Max qui assure la majeure partie des voix, tandis que Drummey interprète la plupart des parties instrumentales, accompagné occasionnellement d’un invité spécial – et qu’ils prennent en charge conjointement les fonctions de producteur et d’ingénieur du son pour réaliser des enregistrements conjuguant savamment leurs sensibilités et leurs visions.

    "Le fait d’être juste tous les deux en studio nous a permis d’essayer tout ce qui nous passait par la tête," confie Drummey. "Cela nous a donné la possibilité de travailler sur l’album de diverses façons intéressantes."

    Le mot ‘intéressant’ est faible. Travaillant parallèlement sur les arrangements, le son et la production de séances diverses et variées dans un studio du campus, le duo enrichit son vocabulaire musical et développe son goût pour les innovations. Fort de cette richesse, il s’attèle à la conception d’un projet qui soit à la fois global et ciblé. Il crée un environnement permettant de s’exprimer spontanément et de laisser libre cours à sa créativité, comme parfois en essayant simplement de conjuguer des sons pour voir s’il est éventuellement possible ou non de les associer.

    Ainsi par exemple pour 'Neal', le duo a emprunté quelques idées d’Outkast en "essayant de conjuguer le swing avec une production hip hop," explique Drummey. "Nous nous sommes beaucoup inspiré de la bande-annonce du film 'Idlewild' au départ, puis nous avons ajouté un feeling rock et un feeling Les Paul, de sorte que le résultat final est très différent, mais l’idée était de créer l’ambiance d’un bar de la Prohibition futuriste."

    Pour "Beneath the Veil", les choses ont pris une tournure différente."C’était un peu la même démarche que pour 'Neal' – comment introduire une production hip-hop actuelle sur une chanson un peu country ?" poursuit-il. "En fait, tout a commencé par une sorte de jeu entre D.A. et moi : alors que nous étions dans un dortoir avec des amis, nous avons commencé pour nous amuser à jouer un morceau de country typique, puis peu à peu on s’est rendu compte que c’était plutôt une bonne chanson."

    Vinrent ensuite d’autres perles comme "Fingers" et "Not Over You" : " 'Fingers' est un morceau orchestral avec des refrains composés de cors, de cordes et de tympanis," poursuit Drummey. Tandis que 'Not Over You' associe synthétiseurs, thérémines et claviers."

    S’il était un groupe dont la musique dans son ensemble est plus puissante que la somme de ses unités, même des unités aussi délicieuses et fascinantes que celles-ci, ce serait Chester French.

    Cela grâce notamment à son ouverture à toutes sortes de styles et ses capacités à se les approprier. Cet état d’esprit se retrouve dans les collaborations uniques que le duo a réalisé avec d’autres artistes, comme le rappeur Talib Kweli et l’artiste chinoise Yi Zhou, qui vit entre Paris et Hong Kong, et également Charlotte Gainsbourg.

    "Il y a aussi une autre dimension que la scène hip-hop apprécie chez nous : notre approche post-raciale de la musique," déclare Drummey. "Nous pouvons nous servir de toutes sortes de musique en ne les considérant que comme telles – sans les associer à un type d’individu précis. Nous essayons d’être aussi ouverts que possible. Nous ne faisons aucune discrimination envers un seul genre de musique. La seule chose que nous ne supportons pas, c’est la musique merdique."


    Discographie :
    2009 : Love the Future

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